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Son histoire

HIER… QUELQUE PART EN COLOMBIE !

 

1 – BUCARAMANGA

     La Colombie fait peur. Prononcer son  nom est faire monter à nos yeux de terribles images de fureur et de guerre, de larmes et de sueur, de drogue et de stupre. Certes l’Histoire de ce pays est un long chemin tortueux, semé de violence et de malheur. Pourtant, il n’y a pas plus « désireux de Paix », plus travailleur et plus honnête, que l’immense peuple des « Colombiens moyens »…

      Malheureusement, la misère et la violence de l’Histoire poussent « ceux des campagnes » vers les villes, métropoles de plus en plus peuplées, où il faut s’installer, comme on peut, et survivre… par tous les moyens. Pourtant, là où vous entrez… on vous reçoit avec un sourire ; et dans un coin de la plus pauvre des masures, il y a toujours « du tinto » pour celui qui vient, en paix. La Colombie et l’image que l’on veut en donner font peur… pourtant, son peuple est un des plus attachants qui soient… Et Albeiro Vargas est un de ses enfants.

     Parler de la Colombie, c’est parler de Bogota, immense capitale au climat capricieux, centre politique, économique et culturel du pays, melting-pot de toutes les situations que peuvent vivre des êtres humains. C’est parler de Medellin, la maudite, mais pourtant si belle… C’est parler de Cali, la chaude, la torride ; de Cartagena de Indias, la coloniale…

     Albeiro Vargas vit à Bucaramanga, cinquième ville de Colombie, située à trois cents kms au nord de Bogota. Ville moderne qui, avec sa banlieue, compte plus d’un million d’habitants. Ville de commerce et d’industrie, où il fait bon vivre. On l’appelle « La ciudad bonita ». Pourtant, comme la plupart des grandes métropoles sud-américaines, Bucaramanga est un mélange de modernisme et d’archaïsme ; de grande richesse et de plus profonde misère. Si le centre de la ville est moderne, parfois opulent, relativement tranquille et sûr, les quartiers qui l’entourent sont l’image de la désespérance et de l’abandon. C’est là que vit et travaille Albeiro Vargas, également dit « l’Ange de Colombie ».

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2 – LE BARRIO – « Ciudad Norte ».

     Tout autour de Bucaramanga, s’étendent ces quartiers terribles. On le sait. On n’y va pas.  Aujourd’hui, si vous demandez à un chauffeur de taxi de vous amener au barrio Transicion, dans le nord de la ville, le quartier où vit Albeiro, il vous regarde, étonné, et vous demande « Vous en êtes sûr ? »

     Des milliers de paysans, chassés des campagnes par la violence et la guérilla, sont venus s’y amonceler repoussant, chaque mois d’avantage, les limites de la ville. On n’y vit pas, on y survit… et l’on y meurt, parfois violemment. Certains travaillent et peuvent peut-être « en sortir ». Mais le plus souvent, chacun essaie de gagner, « en ville », quelques pesos qu’il ramène, le soir, pour nourrir une famille souvent nombreuse. Malheur aux personnes trop âgées ou malades, qui risquent d’être abandonnées à leur triste sort…

     A moins qu’elles ne rencontrent Albeiro Vargas…

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3 – LES ABUELITOS

     Ils sont des milliers, que les familles trop pauvres pour en assumer la charge, ont littéralement abandonnés, jetés à la rue. Parfois, ils restent à la maison, mais on les ignore, relégués dans un coin sombre. Certains survivent dans de pauvres abris, abandonnés à leur sort, n’attendant que la mort, ou la visite de quelque voleur. Ils n’ont plus rien, mais on essaiera quand même de les voler… Des fois, on leur jette un vieux bout de pain que leur disputent les chiens. Des associations, elles aussi très pauvres, essaient de recueillir certains d’entre eux, mais les centres d’accueil, dits « de charité », sont de véritables mouroirs, avec des pauvres matelas, à même le sol. Bien sûr, peut-être une soupe à peu près chaude, mais pas d’hygiène, pas de temps, pas d’argent, pas… de dignité. Alors, le regard vide, les petits vieux reprennent la route, celles qui les mènera à quelque trou noir, au fond de quelque quartier… sous quelque porche, sous quelqur noir escalier. C’est ainsi ! L’Etat, qui a tant de démons, de misères à combattre, se donne des priorités… et les « abuelitos de la calle » n’en font pas partie.

     Et puis un jour, là-bas, dans le quatier de Ciudad Norte… on a entendu parler d’un enfant qui s’occupait des abuelitos, les faisaient chanter, danser… leur « redessinaient un sourire »… Un journaliste de Bucaramanga s’y intéressa… Un ange était né !

4 – ALBEIRO

     Né le 7 Juin 1978,  d’un père, ouvrier du bâtiment, et d’une mère, aide-soignante, Albeiro Vargas est le cadet d’une famille de huit enfants. Tout le monde travaille et la maison est modeste, mais digne. Déjà, on voit le petit gamin accompagner sa mère lorsqu’on l’appelle pour un malade ou un accidenté. A quatre, cinq ans, Albeiro se retrouve souvent seul, en compagnie de son grand père. C’est là, au côté du vieillard, que naîtra sa vocation. Presque comme par jeu, il va s’en occuper, jouer avec lui, puis l’écouter, le soigner et dormir contre lui, lorsqu’il est malade. La chaleur du cœur…

     A la mort du grand-père, Albeiro sentit un vide, et tout naturellement, se dirigea vers « d’autres grand-pères », des voisins aussi pauvres que lui. Il leur offrit son amitié et son sourire. Tout d’abord, on le repoussa mais bien vite, les abuelitos découvrirent les trésors d’amour qui étaient en lui, et bientôt, le petit Albeiro s’occupa d’un petit groupe de sept petits vieux à qui il apportait un café, le matin, avant d’aller à l’école. Et l’après-midi, il les rassemblait, en quelque lieu ombragé, apaisé, pour parler, jouer, chanter… « revivre » ensemble.

     Très vite on parla du « niño que regala café », de « l’enfant qui apporte du café aux petits vieux ». La presse fit le reste. Et la légende devint réalité.

5 – LES ANGES GARDIENS

     Très vite, Albeiro s’est rendu compte que, seul, il ne pouvait tout faire. Le groupe des abuelitos s’était agrandi et la tâche s’avérait immense. Le gamin eut donc l’idée de prendre avec lui des enfants du quartier, pour l’aider dans son action. Ce ne fut pas facile car « il ne payait rien », ne donnait rien en échange, mais bien vite on vit se former un petit groupe d’une douzaine de gosses qu’Albeiro baptisa fièrement « los Angeles Custodios », les Anges-gardiens. Sous les directives de leur chef, les enfants visitaient les vieillards, leur apportant nourriture et chaleur humaine, consolant les pauvres solitudes, d’un sourire ou d’une petite main tendue, tout simplement.

     Au fil des ans, le nombre des Anges-Gardiens a varié, mais tous avaient la même vocation : « Aider et partager ». Certains ne faisaient que passer ; d’autres progressaient, devenant presque « d’autres Albeiros ».

Aujourd’hui, les petits Anges ne vont plus dans les quartiers, car l’insécurité y fait rage. C’est donc au « Coin de France » que viennent les jeunes enfants, après l’école, pour participer à toutes les activités proposées aux abuelitos, partageant avec eux, à la fois « sagesse et insouciance ». En un mot… la Paix. Et aujourd’hui, Albeiro a créé « une Ecole des Anges-gardiens », pour que l’exemple croisse et se multiplie…


6 – LA REVELATION

     Un jour, un journaliste de Bucaramanga entend parler « de ce gosse de dix ans », qui aide les « abuelitos de la calle », les petits vieux, perdus dans les rues des quartiers nord.  Il lui consacre un article qui donner au jeune prodige un nom de baptême, qui va le suivre toute sa vie : « L’Ange de Ciudad Norte »… Cet article permettra au gamin de faire connaître son action et de la faire prospérer. 
     Un an plus tard, un grand reporter Français découvre l’article et le phénomène. Il décide de consacrer à l’enfant un reportage qui, pour la France toute entière, sera une véritable révélation. 
    L’impact causé par ces images et ce sourire, ira bien au-delà du simple geste d’admiration, de la générosité légendaire des Français… Il sera à la base d’une action durable, née au Pays Basque Français, qui dure encore aujourd’hui, à laquelle participeront « des gens de bien », venus de toute l’Europe.

     L’enfant qui, en 1990, recevait une quinzaine d’abuelitos, quatre par quatre, dans sa propre maisonnette, dirige aujourd’hui un centre de vie qui accueille chaque jour cent cinquante abuelitos, et « fédère une cinquantaine de foyers dits « de charité » du département, très démunis, leur apportant son aide, son énergie et son espoir en un meilleur lendemain.

                                                                                                                                                                                                                                                            pour en savoir plus…

 

ET… VINGT ANS PLUS TARD !!

            ALBEIRO VARGAS, UN ADULTE AYANT GARDE « LE SOURIRE D’UN ANGE »

            « Vingt ans après… » la formidable aventure humaine continue. Le « Petit Ange de Colombie » est devenu un homme… Un homme qui s’est marié, a eu un enfant… mais un homme qui n’a jamais abandonné la mission qu’il s’était fixée, à l’âge de six ans : « Rendre la dignité et le sourire… aux abuelitos malheureux », que ce soit dans les quartiers de Bucaramanga, dans les villes de sa Colombie natale… ou dans les maisons de retraite, modernes, de nos pays dits « civilisés ».
            Aujourd’hui, Albeiro Vargas, à trente ans passés, est « diplômé  d’état » en Gérontologie. Il dirige un centre de vie, où il accueille chaque jour, près de cent quatre vingt  petits vieux. 
            Il vient de construire une maison de retraite « modèle », appelée « Ruitoque casamayor », où sont concentrés toutes ses expériences, ses méthodes ; son savoir mais également les intuitions que lui dictent sa générosité et son amour de la vie.
            Il a fédéré près de cinquante institutions du département de Santander, dites « de caridad », qui reçoivent et s’occupent, sans aucun moyens, des « abuelitos de la calle », des petits vieux, eux aussi abandonnés à leur sort…
            Aujourd’hui, « vingt ans après », Albeiro Vargas, le petit garçon qui recevait ses vingt petits vieux, quatre par quatre dans sa maison, à « charge morale » de près de quatre mille « Abuelitos »…

            La vie ne l’a pas épargné, tout au long de ce chemin… Marié en 2000, Albeiro s’est séparé, en 2010, se voyant confier à sa charge exclusive, sa fille, Paulina, née en 2001.
            La santé lui a joué quelque mauvais tour, elle aussi, mais Albeiro Vargas « avance », et avance toujours, pour « ses Abuelitos, et les Abuelitos… du Monde entier ». Fidèle à sa devise première « Querer es poder », ce « Vouloir c’est pouvoir ! » qu’il  martelait à la tribune du Congrès des jeunes de l’ONU, à Genève, en 1995, le jeune Colombien démontre à chacun une énergie et une conviction permanentes. La Foi qui renverse les montagnes! C’est d’ailleurs ce qu’ont pu constater les milliers de Français qu’il a pu rencontrer, au long de ces années, au cours des seize voyages que notre action a suscités.
            Pourtant, l’avenir reste bien incertain, pour Albeiro Vargas comme pour tous ceux qui essaient d’aider… « les Anciens » !! Certes il a reçu des distinctions, de prix et des hommages… mais la Colombie, « son pays », ne l’aide pratiquement pas, et le peu qu’elle attribue, au milieu d’une corruption bien plus criminelle que la guerre, bien plus violente que la violence des rues… est destiné, à la Jeunesse, à l’Avenir de la Nation…
            Pourtant…
       « UN PAYS QUI N’AIDE PAS SES ENFANTS, EST UN PAYS SANS AVENIR ! 
       MAIS UN PAYS QUI N’AIDE PAS SES ANCIENS, EST UN PAYS… SANS HISTOIRE ! »

            Aujourd’hui, « vingt ans après ! », Albeiro Vargas a gardé « le sourire de l’Ange de 1991».
            Qui aurait pu croire alors que ce gosse, qui avait alors « percé l’écran », apportant un grand moment de bonheur et d’émotion à tout un peuple, allait continuer son action, devenue dorénavant… une Œuvre ?

            « Vingt ans après… » et… « depuis plus de vingt ans »… Albeiro Vargas est un authentique Nobel de la Paix du XXIème Siècle. Nous qui le suivons depuis tout ce temps, le savons bien… Nous n’avons peut-être pas la force politique qu’il faut pour l’amener à une telle distinction… aussi marchons-nous à ses côtés, en l’aidant au mieux, simplement, fidèlement… Mais, malgré d’incroyables réussites, ainsi qu’on le verra dans ce site… Albeiro Vargas, « vingt ans après… ! » n’est pas sauvé !

           
                                                                     Vingt ans d’une histoire « totalement humaine »…

           

                                                                                                                                                                                                                                                                      

Présentation

Video Présentation des "Voix pour Albeiro", par la Fondation Albeiro Vargas

Émission Radio

Émission « Un cœur en or » France Bleu Pays Basque – Mars 2004

Le site de la Fondation

Site de Ruitoque Casamayor

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