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UNE AVENTURE « TOTALEMENT » HUMAINE….

            QUELQUES PROPOS, UN TEMOIGNAGE: PATRICK BEUGLOT

            « Je ne pensais jamais me lancer dans une action humanitaire, mais je crois beaucoup au Destin, et dès qu’Albeiro Vargas parut à l’écran, en Octobre 1991, j’avais pris ma décision.   J’aurais pu, comme beaucoup, « envoyer un chèque » et m’endormir sur ma bonne conscience. Mais voilà!  Une idée, une décision, que je n’ai jamais regrettée, et plus de quinze ans de travail. Le Destin m’a aidé à une aventure, profondément humaine, sincère, et « propre ».
            Cela n’a pas été facile, mais lorsque l’on est « vrai » dans ce que l’on fait, les gens s’en aperçoivent, et vous aident… C’est ce qui m’a permis de rencontrer et d’entrer en amitié avec des gens connus, simples et totalement formidables : Avant tout, César Rincon, bien sûr : Son témoignage sur « l’autre Colombie », celle qui veut avancer « proprement, honnêtement » fut à la base de l’action ; Mais aussi les chanteurs corses d’I Muvrini, magnifiques parrains ; les amis des Chœurs Basques d’Oldarra ; les gens de presse, comme Patrick de Carolis, alors « patron » du magazine « Des Racines et des Ailes »… et des milliers d’anonymes, de tous âges… Tous nous ont aidés, et nous aident encore.

     Cela fait près de vingt ans, donc, que je travaille « pour » et « avec » Albeiro, un véritable phénomène, dont on a du mal à expliquer l’énergie, la puissance, la foi et le courage. Vingt  ans à chercher des pistes, à convaincre des gens de toutes conditions, de toutes convictions. Ce fut et c’est… une véritable aventure, avant tout… humaine.

            Ce fut d’abord la première action en début 1992, et son aboutissement, le 4 avril, sur la scène du Théâtre de Bayonne, avec le petit Albeiro. Le « Coin de Colombie » était lancé !
            Puis le chantier, en Colombie, parce que mes employeurs, àla MissionLocale, « m’avaient » suivi, dans mon projet. Ce ne fut pas facile, mais en fin 1996, Albeiro avait deux centres de vie à sa disposition, grâce àla France, grâce à nous et… au Destin. 
            Le 2 Juin 1998, au Parlement de Strasbourg, je recevais, au nom du « Coin de Colombie », le Prix Albert Schweitzer, attribué par la Fondation Goethe. Albeiro était présent à mes côtés et ce fut très émouvant pour tous. Il faut savoir que durant toutes ses années, nous avons fait venir Albeiro en France afin qu’il assure à tous, la bonne utilisation des fonds reçus, et parle de ses projets. De mon côté, j’ai fait cinq voyages en Colombie, travaillant près de quatre mois aux côtés de ce jeune prodige. Vraiment un phénomène d’amour, d’intelligence et de vraie solidarité.
            Le 6 Juin 1998, un hommage lui était rendu en public, devant 14000 personnes, sur la scène de Bercy, par Jean-François Bernardini, leader du groupe Corse « I Muvrini », qui nous parrainait. Je les avais contactés en 1996, suite à un concert qui m’avait ému. Hélas, « ce 6 Juin là » était la veille d’un certain Mondial de foot 98… et l’on ne vit jamais les images de Bercy à la Télévision… Mais elles sont là… pour un jour!
            Le 11 Novembre 1998, un nouveau reportage sur Albeiro passait dans « Les Racines et des Ailes » où je fus invité par Patrick de Carolis. (voir l’émission dans « Videos »). Une semaine plus tard, une avalanche de courriers et de dons nous envahissait. Six mois plus tard, la somme des dons atteignaient 690 000 Francs, dont je peux assurer que chacun a été reversé au jeune Albeiro. Je l’assure, malgré les problèmes qui en ont découlé… En effet, cette somme gigantesque a, en quelque sorte, « démotivé » ceux qui, déjà, ne l’étaient pas forcément…
           « Pour moi, u
ne action humanitaire, surtout dans ce cas précis, c’est une imagination et un travail de chaque jour. Ce n’est pas donné à tout le monde, mais tout le monde doit essayer… Alors, faute d’appui, je suis parti un peu plus loin… et j’ai reconstruit une nouvelle action, car, je tiens Albeiro pour un véritable exemple, non seulement pour la Colombie, mais pour le monde entier; un nouvel Abbé Pierre en civil, une Mère Theresa ou Sœur Emmanuelle, au masculin; un nouveau Docteur Schweitzer du XXI siècle.…  Il a tant à faire et il y est prêt, pour le bien du monde entier. C’est pour cela qu’il ne faut pas le lâcher…. et c’est pour cela que l’on continue. »

            C’est pour cela que la nouvelle action est née…  
            C’est pour cela qu’avec tous nos amis qui viennent sur ce site… nous sommes tous « Des voix pour Albeiro Vargas»

 

 

           « L’OPERATION… UN COIN DE COLOMBIE »: Une action ponctuelle… qui dure encore!

            Bayonne est une ville du Pays Basque, dans le sud de la France. Fière de son identité, elle l’est aussi de ses cultures…Parmi elles, il en est une qui divise bien des opinions : la Tauromachie. Grandeur, souvent! Horreur, parfois… Pourtant, c’est grâce à elle que le Destin aidera Albeiro, en Août 1991, sous les traits d’un grand torero Colombien, Cesar Rincon, qui, profitant de sa bonne image et de ses triomphes, pourra s’exprimer et deviendra « l’ambassadeur » de tout un pays, de tout un peuple. « La Colombie, dit-il, ce n’est pas « que » la violence et la drogue, comme on n’arrête pas de vous le montrer. Bien sûr, elles existent, mais la Colombie, c’est surtout un peuple de gens travailleurs et courageux, qui souffrent et veulent s’en sortir… »
            En entendant ces paroles, Patrick Beuglot, journaliste et photographe taurin amateur, est touché et propose à ses amis de la presse, une action dont les résultats seraient remis à Cesar Rincon, à l’intention d’une association ou entité caritative colombiennes. Mais lorsque, le 26 Octobre, Albeiro parut à l’écran, le lien fut immédiat : « En hommage aux paroles de Cesar, on allait aider Albeiro ». En fait, Bayonne avait déjà décidé d’aider Albeiro, bien avant de le connaître…
            Les voies (ou les voix) du Destin…
            C’est ainsi qu’est né « Un Coin de Colombie », une opération de solidarité, mêlant la générosité de tout un peuple, qu’il soit « taurin » ou non… Une opération et,  pour la mener, une association du même nom,  déclarée le 17 Décembre 1991, présidée par son fondateurPatrick Beuglot.
            L’action du « Coin de Colombie » débuta par un coup d’éclat : Une campagne de solidarité de trois mois, visant à récolter un maximum d’argent, et, à une date précise, faire venir à Bayonne, Albeiro et Cesar Rincon, pour remettre la somme recueillie au jeune colombien, en présence de tous.
            Ce qui fut dit fut fait. Durant trois mois se multiplièrent les actions de communication et de solidarité. Durant trois mois, de toutes parts, on voulut aider ce gosse de Colombie, que tout le monde avait vu à la Télé. Le Pays Basque et le grand sud ouest se mobilisèrent, tandis qu’en la capitale, le Ministère des affaires Etrangères et l’Ambassade de Colombie, secondée de la compagnie Colombienne « Avianca », prenaient en charge de voyage de l’enfant et de sa mère. Le 2 Avril 1992, Albeiro Vargas foulait la Terre Basque, et le 4 Avril 1992, lors d’une soirée « taurino-caritative » mémorable, en un Théâtre de Bayonne rempli juqu’au toit, le matador Colombien Cesar Rincon, remettait au nom de la France, la somme de 166000 frs, à son jeune compatriote.

            On aurait pu penser que l’opération allait s’arrêter là… D’ailleurs, « l’Opération » devait s’arrêter là!!!  Mais de fait, les dons continuèrent à arriver, pour l’enfant de Colombie, et l’action ne put que se poursuivre. Ce fut le début d’une grande amitié, et d’une longue histoire qui dure encore aujourd’hui. 
            Durant plus de dix ans, l’action française a suscité de nombreuses opérations, de nombreux dons. Et pendant dix ans, elle a permis à Albeiro de faire progresser ses idées, et son action. Durant dix ans, la France, à travers une poignée de simples citoyens, a financé près de 75% de son œuvre. Durant dix ans, il a fallut se battre pour trouver de nouvelles idées, de nouvelles pistes, et durant dix ans, Albeiro a travaillé pour arriver au résultat que vous avez pu découvrir. Cela ne s’est pas fait tout seul, ni en un seul jour… Dix ans !
            Beaucoup de sueur, de fièvre, de doutes parfois… Mais dix ans de bonheur, à voir le sourire des Abuelitos, chaque fois plus radieux. Dix ans pendant lesquels Albeiro fut invité à venir en France, chaque année, pour dire « où il en était, et ce qu’il projetait ». Dix ans de combat, pour l’ami de Colombie et ses protégés.  Dix ans de lumière ! Mais également, dix ans de lutte pour convaincre et faire avancer les choses. « Si on se loupe, ici… ils ne mangent pas, là-bas ! Donc, battons nous ! Apportez des idées !» 
            Mais le milieu associatif est « ce qu’il est »…Il y a ceux « qui se défoncent », et ceux qui comptent les points… Dix ans de lumière et d’ombre; de douleur, parfois…
            Cependant, dix ans pendant lesquels  « le petit Albeiro » a grandi, et son œuvre avec lui… Et c’était bien là le principal.

 

            UNE PREMIERE REALISATION : « LA CASA DE LOS RECUERDOS »

            Les résultats de « l’Opération Un coin de Colombie », en 1992, ont rapidement porté leurs fruits: La première urgence d’Albeiro était de créer un centre d’accueil de jour, pour ses abuelitos. Jusque-là, ils venaient, quatre par quatre, dans la petite maison familiale, où l’enfant et sa mère leur servaient un peu de soupe, un peu de riz et beaucoup de chaleur humaine. Chaque semaine, ils venaient ensemble pour des cours de lecture et d’écriture, car « savoir signer de son nom »… c’est garder sa dignité. Le dimanche, le professeur Albeiro se transformait en « prof de gym », ou animateur de bal. Les activités ne manquaient pas, mais la place était bien réduite.
            L’action de solidarité française a permis a Albeiro d’acquérir, en 1993, une maison, en bord de rue principale, et de la modeler en un centre d’accueil, de jour, où les abuelitos venaient se nourrir, s’amuser, se soigner, avant de regagner leur ranchito, au soir tombé.  Au début, ils étaient une trentaine, mais rapidement, leur nombre grandit. Un nombre aussi grand que le coeur du petit Ange de Ciudad Norte…
            Rapidement, cette structure devint insuffisante, et, toujours avec l’aide de l’action française, Albeiro put aussi acheter la maison voisine, en 1995, et joindre ainsi les deux bâtiments, obtenant une surface d’accueil relativement importante.
            Le centre portait le nom évocateur de « Casa de los Recuerdos », la maison des souvenirs.
            Sur deux niveaux, Albeiro installa son « entreprise du cœur », et très rapidement, la Casa de los Recuerdos reçut un nombre important d’abuelitos. En 1996, elle accueillait chaque jour, près de 90 personnes. Chaque jour, les abuelitos venaient, en fin de matinée, et y demeuraient jusqu’au soir. Et chaque jour, après l’école, les petits « Angeles custodios », les petits anges-gardiens, veanaient partager le temps des abuelitos, mangeant, jouant avec eux, les faisant chanter, danser, sous la direction du Albeiro, stupéfiant d’énergie et de spontanéité.

 

    

        LE CHANTIER  LOINTAIN: « EL RINCON DE FRANCIA »

            Cependant, Albeiro avait un souci majeur : Lorsque les petits vieux avaient une famille, un toit où dormir, le don de persuasion et le charisme du jeune garçon faisaient merveille : un peu de compassion, un peu « les gros yeux » auprès des familles, avec une phrase sans cesse répétée : « Je vous aiderai, mais vous n’avez pas le droit d’abandonner votre abuelito ». Le petit vieux alors pouvait venir passer sa journée à la Casa de los Recuerdos. S’il ne pouvait s’y rendre, malade ou trop âgé, les petits Angeles custodios « montaient lui rendre visite, lui apportant repas chaud et « chaleur humaine ». 
            Mais lorsque le gamin trouvait une petite vieille, sous un escalier, ou dormant sur une pierre tombale, dans le cimetière… lorsque l’un de ses protégés, reclus dans son « ranchito », était trop malade, ou paralysé, et que son état empirait, le centre de jour ne lui était d’aucun secours. Albeiro avait besoin d’une autre maison, où il pourrait «intégralement » prendre en charge les plus démunis, les plus abandonnés, les plus malades.
            La chance, ou le Destin, ont voulu que Patrick Beuglot, fondateur et président du « Coin de Colombie », travaille dans une des 400 Missions Locales qui, aujourd’hui, sur tout le territoire français, aident les jeunes sans formation et sans emploi, à « aller de l’avant », et à s’en sortir. Grâce à l’opération « Défi », qui fut proposée eux Missions Locales, en 1992, et à la bienveillance de la Direction de « la Mission Avenir Jeunes du Pays Basque », à Bayonne, il put proposer « Le Défi Bucaramanga » : 12 jeunes français iraient en Colombie, construire avec 12 Jeunes colombiens, le « Rincon de Francia », le Coin de France, centre de vie où Albeiro pourrait héberger, nourrir et soigner, une trentaine de petits vieux totalement abandonnés. Quoi de plus gratifiant, pour des jeunes, que d’apprendre les métiers du Bâtiment, en construisant « réellement », au profit de plus malheureux que soi, et à l’occasion d’un voyage que l’on aura peu  de chances de répéter ?
            Ce fut une rude bataille pour monter le projet, trouver les financements, vaincre les diverses « frilosités ». Elle dura plus d’un an, mais, en Janvier 94, douze jeunes du Pays Basque s’envolèrent pour la Colombie, et en deux mois, bâtirent la plus grosse partie du « Coin de France ».
          Pour l’achever totalement, il fallut deux ans, beaucoup de soucis. L’Association « Un coin de Colombie » prit le relais, et Albeiro lui-même trouva une grande partie des financement complémentaires pour terminer l’édifice.

          En 1997, le centre « Un Rincon de Francia » était une construction solide en béton armé, adossée à un contrefort escarpé de la ville, situé dans la zone de Morrorico. Il bénéficiait d’une certaine sécurité du fait de la proximité d’une importante caserne de l’armée colombienne, donc le commandant connaissait et aidait Albeiro.
            Le « Coin de France », comportait, sur deux niveaux une salle commune, des dortoirs, des chambres individuelles et leurs dépendances. Le premier niveau était réservé aux plus démunis. Au premier étage, Albeiro hébergeait des Abuelitos malades, dont les familles pouvaient payer une petite pension. Ainsi, Albeiro finançait une grande partie du fonctionnement du centre.
            Les quelques trente personnes ainsi prises en charge, coulaient des jours « presque heureux »  au rythme des activités et des visites qu’avait négocié Albeiro avec des collèges et les universités de la ville. Au Coin de France, on chantait, on dansait, et on priait beaucoup dans la petite chapelle, ouverte à tout le quartier.

 

            CHAQUE ANNEE, UN VOYAGE ! CHAQUE ANNEE, DES ACTIONS…

            L’une des clefs de la réussite de cette action, alors que le Coin de Colombie était une structure infime (entier bénévolat ; le 100% du moindre don étant reversé au compte d’Albeiro…) a été de faire venir le jeune Colombien, chaque année, en France. Ainsi, ceux qui l’avaient découvert sur leurs écrans, pouvaient le revoir, et l’entendre dire « Tout m’arrive ; et avec ce que la France m’envoit, voilà ce que j’ai fait… et voilà ce que je voudrais faire, pour le bien des Abuelitos ». Ceci était, et reste primordial, parce qu’en travaillant, selon sa vocation, pour ses Abuelitos de Bucaramanga, Albeiro Vargas travaille… pour tous les abuelitos de la terre ( aujourd’hui plus que jamais).
            Ne fonctionnant  que sur le montant des adhésions, l’association fit beaucoup de communication « simple mais sincère » qui toucha énormément de personnes ou de structures plus importantes, de groupes de tous âges, de toutes couches de la Société. Chaque année, une entreprise ou un mécène prenait en charge la venue du garçon, à charge de l’Association de l’inclure dans un événementiel quelle mettait en place ou auquel elle participait… 
            C’est ainsi qu’en un seul repas de charité, à Mont de Marsan, Albeiro et ses amis récoltèrent une somme importante qui participa au budget « construction » du chantier jeunes, en Colombie. C’est ainsi qu’au long des années, de nombreux groupes scolaires, collèges et lycées accueillirent Albeiro, montant avec une émouvante imagination des opérations caritives dont le résultat, même s’il était parfois modeste, était avant tout « un formidable élan du cœur » et un bonheur « d’avoir réussi ensemble » Et c’était bien là le principal ! 
             C’est ainsi qu’en terre de Jura, où les enfants d’un Foyer correspondirent longuement avec les petits anges-gardiens, un Centre de Gestion monta une grosse opération qui mobilisa les plus hauts professionnels de la Région. A cette occasion, avec « ce don » et ce talent de communication, « d’adaptation immédiate » à un auditoire, quel qu’il soit, Albeiro Vargas s’adressa à des gestionnaires, en véritable « chef d’entreprise »… mais une entreprise « du cœur », tout simplement. 
            Et c’est ainsi, voyage après voyage, opération après opération, que la France, durant près de huit ans, aida au fonctionnement de l’action d’Albeiro, pour près de 75%. C’est du moins ce que répercutaient les bilans et résultats que répercutait régulièrement le jeune colombien à son association Française.

 

            DES « SUPER PARRAINS » POUR ALBEIRO ! 

            Il est de notoriété publique que toute action solidaire ou caritative doit être « parrainée » par quelque personnage fameux, issu du monde du show businesse, du sport ou autre. Bien sûr, de grosses associations, presque de vraies entreprises « trustent les people », avec pour objectif l’accès aux grands médias, notamment la Télévision. Cependant, il est des centaines de petites associations parrainées par des vedettes qui le font en toute pudeur, en toute discrétion…. mais qui sont « là », présentes, à l’écoute, en toute amitié et fidélité.
            C’est le cas des parrains de l’Action Française pour Albeiro. Parrains qui ont suivi l’histoire et restèrent fidèle au chemin ensemble, avec Albeiro Vargas ». 
            Dans ce genre de démarche, « le cœur » prime sur toute autre raison. Et c’est ainsi qu’en 1996, à l’issue d’un concert à la télé « accroché au hasard du zapping », Patrick Beuglot découvrit, outre les chants, « le message », totalement « humain » et « humaniste » du groupe Corse I Muvrini et d’un leader, charismatique, Jean François Bernardini. Très vite une lettre voyagea de Terre Basque à Terre de Corse, et la réponse vint, un soir de 1997, lors d’un concert à Saint Jean de Luz : « Je voudrais que ce chant s’en aille, ce soir, vers un petit coin de Colombie, là-bas… » Par ces mots, Jean François Bernardini venait de signer un parrainage « très spécial ». « Des Corses, pou un enfant de la Colombie lointaine, et ses abuelitos! ».  
            Depuis, des jolies choses, toutes simples et difficiles à la fois ; des gestes d’attention, d’amitié, de fidélité… Et puis, il y eut Bercy, en 1998.

            Du côté Basque, une autre fidélité, un autre sourire, une autre force.
            Les Chœurs « Oldarra » sont les symboles de toute une Terre, de toute une identité. De tout « le cœur », entier, fièrement généreux, des gens du Pays Basque (exactement comme ceux de Corse). Il ne fut pas difficile de les rencontrer, de leur parler d’Albeiro. Et depuis une soirée simple mais mémorable, où le groupe reçut Albeiro, en son siège à Biarritz ; depuis ce repas partagé ; depuis ces chants, puissants et doux à la fois, en une grande « veillée » avec le jeune Colombien, les Oldarra ont toujours répondu présents, et marchant à nous côtés, en « Coin de Colombie », puis en « Voix pour Albeiro ». A plusieurs reprises, lors d’une messes conjointe, en l’église de Ciboure; sur la scène du Zénith de Pau; lors du Bercy 2000, les Muvrini et Oldarra on fait « chants communs »… Et ce n’est pas fini!
            En fait, I Muvrini et Oldarra, l’action française pour Albeiro Vargas ne pouvait songer à meilleurs parrains…

 

            1998 : UN PRIX… INTERNATIONAL

            Après avoir justifié de tout un parcours, apporté les explications et logiques justificatifs, l’action Française pour Albeiro Vargas, via son association « Un Coin de Colombie » reçoit, le 2 Juin 1998, au Parlement Européen de Strasbourg, le « Prix Albert Schweitzer 1997 » de « La Fondation J.W.Von Goethe », des mains de Monseigneur Amarimbrand, archevêque de Strasbourg, et Madame Stinzy, Présidente de la Fondation, laquelle, à l’écho de l’action Bayonnaise pour Albeiro, et notamment au retour du chantier en Colombie, avait contacté Henri Grenet, Maire de Bayonne, lequel, par sa caution, avait grandement facilité l’obtention de ce prix très prestigieux.
            A la surprise générale, Albeiro Vargas accompagnait le fondateur de l’action, et s’adressa à la noble assemblée, avec la force et le charisme du « Petit Ange de Colombie ». Ce fut un grand moment d’émotion et « de reconnaissance internationale » du travail effectué, des deux côtés de l’Océan.
            Dans ses remerciements, P. Beuglot prononçaient ces phrases : « Le Prix que vous nous attribuez aujourd’hui est, pour nous, un « double honneur », puisqu’il porte le nom de celui qui, là-bas, à Lambaréné, aura connu la maladie, la souffrance, la misère, le désespoir, mais également la joie de guérir les humains, et celle de voir revenir le sourire dans leurs yeux. La Dignité, et le Devoir ; le Devoir, et la Dignité. Le Docteur Schweitzer peut être fier d’Albeiro Vargas ; et toi, mon ami, tu peux être fier d’un tel parrainage… »
            Bien entendu, le prix en numéraire attribué à l’action Française, fut immédiatement reversé au compte de la Fondation Albeiro.

 

            6 JUIN1998 A BERCY : UN MOMENT INOUBLIABLE… OUBLIE

            Durant l’hiver 98, P.Beuglot demanda aux parrains Corses « un gros coup de main ». I Muvrini « faisait Bercy » en Juin, et c’était l’occasion rêvée, d’autant qu’Albeiro était en France. 
            Le 4 Juin, lors d’une dernière répétition à Livry Gargan, le groupe et son leader, Jean-François Bernardini, faisaient la connaissance d’Albeiro. Et ce dernier « découvrait » I Muvrini en concert. Les deux moments furent d’une grande émotion.
            Et lors du deuxième concert de Bercy 98, le 6 Juin, Jean François Bernardini fit monter sur scène le jeune Colombien, pour un long et vibrant hommage, devant 14000 personnes qui reconnurent le « Petit Ange » de la télé, même grandi. Il y eut ce soir là, belle émotion, grandes ovations…
            Les Télévisions étaient présentes, mais on ne vit jamais les images de ce véritable évènement « d’humanité vraie » : quelques jours après, la France remportait la Coupe du monde de Football… et elle pensa bien à autre chose !! µ
            Cependant, les images existaient… sagement gardées, grâce à la générosité de Tony Comiti et son fils Paul, qui les avaient tournées… Vous qui passez, aurez la primeur de quelques unes de ses images, dans la rubrique « vidéos »…
            Depuis, les Muvrini « sont là », simplement, généreusement « là »

 

            11 NOVEMBRE 1998 : LES RACINES ET LES AILES… DU DESTIN !

            Si le concert de Bercy et le magnifique hommage des artiste au jeune Colombie, passèrent inaperçus dans les médias, pour cause « d’euphorie en Bleu, blanc, rouge », ils permirent cependant de « déclencher » un nouveau reportage, réactualisant l’action d’Albeiro. Paul Comiti, grand reporter, fils de Tony Comiti (auteur du premier reportage sur « Le petit Ange de Colombie » – TF1 – 1991), et lui-même ami d’Albeiro, partit pour Bucaramanga, et tourna de nouvelles images, toutes aussi émouvantes que les premières, mais « sept ans plus tard ». Ce nouveau reportage passa au magazine « Des Racines et des Ailes » (France 3), le 11 Novembre 1998.
          Apprenant qu’une association menait action pour le jeune Colombien, Patrick de Carolis, son directeur et présentateur, en invita le responsable, à l’occasion du tournage, quelques jours avant, dans les grottes de Choranche, en plein Vercors. Un moment palpitant ; un accueil magnifique de simplicité, de professionnalisme et de générosité, de la part de Patrick de Carolis et toute son équipe. 
            En fin du reportage, le présentateur vedette interviewa Patrick Beuglot et l’adresse de l’Association parut à l’écran.
            Le 11 Novembre 1998 était un mercredi. Le samedi suivant, 400 lettres arrivaient à l’adresse de l’Association. Durant plusieurs jours, le standard téléphonique de la Mairie de Biarritz fut parfois bloqué par ceux qui n’avaient pas eu le temps de prendre des coordonnées précises de l’action pour Albeiro (Merci au personnel de la Mairie !). Des courriers arrivèrent avec pour seule adresse : « Albeiro  – Biarritz » (Merci la Poste !). Plus de mille six cents lettres parvinrent, avec chaque fois un don, ou une demande de renseignements supplémentaires.
            Le président conçut et renvoya plus de huit cents dossiers, en réponses « personnalisées ». Le trésorier dut enregistrer près de mille cinq cents chèques, et le secrétaire renvoyer autant de reçus furent renvoyés à leurs auteurs. Les dons furent de toutes sortes, chacun à la mesure et à la possibilité de son généreux donateur. (A titre d’information les dons s’échelonnèrent de 50 à 25000 Francs).
            Minutieusement tenu au courant, Albeiro fut totalement surpris par ce mouvement de générosité de tout un peuple qui l’avait découvert « tout petit », et qui se rendait compte que « jeune homme », il avait continué…
            Trois mois plus tard, alors que des courriers arrivaient encore, témoignages d’admiration et de projets, la somme des dons atteignait 690 000 Frs (pratiquement 106 000 €), dont le 100% parvint à la Fondation Albeiro Vargas, (entre 1998 et 2004 -y compris après « la rupture ») en des virements envoyés selon sa demande.

          Ce véritable « miracle », et cette « manne financière » constituèrent un grand succès pour l’association. Mais également ils la divisèrent…
          Le 11 Novembre 1998 signa le zénith du « Coin de Colombie », mais également, sa décadence…
          Pourtant… la tâche restait immense, et beaucoup restait à faire pour aider Albeiro.

            En video: Voir ici, la présentation de notre action – Patrick de Carolis/Patrick Beuglot – 11 Nov 1998 :
            http://www.youtube.com/embed/G6rI01_dJYE

            Voir l’intégrale de l’émission – « Des Racines et des Ailes » – 11 Novembre 1998 – dans la rubrique « vidéos ». 

 

 

Présentation

Video Présentation des "Voix pour Albeiro", par la Fondation Albeiro Vargas

Émission Radio

Émission « Un cœur en or » France Bleu Pays Basque – Mars 2004

Le site de la Fondation

Site de Ruitoque Casamayor

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