D’incroyables efforts… récompensés !
Lorsqu’il lui remit son diplôme universitaire de Gérontologie, le 22 Février 2008, le Recteur de l’Université de Bogota déclara, les larmes aux yeux : « Jamais je n’aurais penser remettre un jour un diplôme au petit garçon que j’ai vu à la Télévision Française, il y a près de vingt ans, alors que j’étais de passage à Paris ».
Ce fut un moment d’intense joie, mais également de terrible émotion pour cet étudiant « spécial » dont le chemin d’études avait été jalonné, chaque jour, presque chaque heure, des préoccupations permanentes et des décisions, parfois vitales, qui faisaient le quotidien de la Fundacion. Malgré son désir de « déléguer », Albeiro était forcé de répondre présent : « C’est Albeiro que l’on veut voir ! C’est avec Albeiro que l’on veut discuter, négocier, préparer, mettre en marche… » De leur côté, les abuelitos réclamaient Albeiro, comme « leur rayon de soleil » quotidien…
Et c’est ainsi qu’Albeiro Vargas travailla, en étudiant modèle, tout en ne négligeant aucune de ses responsabilités. Lorsque les cours se passaient à Bucaramanga, on pouvait encore « jongler » avec horaires et rendez-vous, mais, une fois par mois, c’était Bogota. Les T.d du dimanche ! Obligatoires !
Albeiro raconte que, n’ayant pas les moyens de prendre l’avion, il partait en bus, le samedi soir ; arrivait à Bogota le dimanche matin, après quatre cents kilomètres des routes « inégales » ; et entrait en cours. Le soir, il reprenait le chemin inverse, par le même moyen, arrivant le lundi matin à la Fundacion, où l’attendaient… ses responsabilités.
Le 22 Février 2008, Albeiro Vargas, tel un étudiant d’Havard, recevait son diplôme Universitaire de Gérontologie. Tout près de lui, sa mère, Ismenia, n’était pas la moins fière…
Et comme on la comprend.